FAIRE TOURNER LE MONDE


Commentaire de Richard Lang
Voir une présentation vidéo de cette expérience 4:34 minutes


Si vous désignez du doigt votre visage et vous tournez sur vous-même, les autres gens verront que vous bougez alors que le monde qui vous entoure reste immobile.

Votre expérience, est-elle similaire ou différente ? Serait-il possible que ce soit le monde qui bouge pendant que vous demeuriez immobile ?

Si c’est le cas, cela indiquerait que, au plus profond, votre être est divin plutôt que humain.

Mettons-cela à épreuve. Levez-vous, pointez votre doigt en direction de votre absence de visage – où les autres voient un visage – et, pendant quelques instants, tournez lentement sur vous-même. (Arrêtez si vous ne vous sentez pas bien !)

Au-delà de votre index, vous pouvez voir la chambre tourner. Voyez-vous du mouvement de ce côté de votre index ?









Moi non. Là-bas, je vois la chambre défiler, mais ici, rien ne bouge. Je suis au point mort, au centre du monde en mouvement – JE SUIS le centre immobile.




Où que vous soyez, vous pouvez choisir d’être conscient de votre quiétude intérieure – votre divinité intérieure : en vous promenant dans la rue (les maisons bougent), en faisant du vélo ou en conduisant…

Au cœur de tout mouvement dans votre vie, il y a quiétude. Vous en apercevoir, c’ est reposant. Cet espace d’accueil tranquille est libre de stress. Ici, rien ne peut devenir tendu – ni même au milieu des situations les plus difficiles. (Comment cet espace d’accueil pourrait-il être stressé par quoi que ce soit ?) Ici, vous pouvez vous détendre – tout y est plus stable que sur Terre.

Intégrez cette quiétude de manière consciente dans votre vie. Où que vous soyez, trouvez votre paix intérieure.

Citations

L’homme extérieur est la porte battante ; l’homme intérieur est la charnière immobile. Eckhart

Qui dit que le Tathagata vient et va, s’assoit ou s’allonge, ne comprend mon enseignement. Soutra du Diamant

Comme le Qutb (la Perche) est celui qui tourne autour de lui-même et qui voit les sphères célestes tourner. Rumi

Quand je traverse le pont, c’est le pont qui coule et non pas l’eau. Proverbe Zen

Je me suis longtemps promené autour de la Kaaba. Quand j’ai rencontré Dieu, j’ai vu que c’était la Kaaba qui se promenait autour de moi. Abu Yazid Al-Bistami, ca 870 A.D.

Pourquoi croyez-vous être actif ? Prenez l’exemple de votre arrivée ici. Vous avez quitté la maison en calèche, vous avez pris le train jusqu’à la gare, ici, et vous avez à nouveau pris une calèche qui vous a conduit jusqu’à l’Ashram. Quand on vous a demandé, vous avez dit que vous avez fait tout le voyage de votre ville jusqu’ici. Est-ce bien vrai ? N’est-ce pas plutôt que vous êtes resté ce que vous êtes pendant qu’il y avait mouvement… pendant tout le chemin ? Tout comme vous avez pris ces mouvements comme étant les vôtres, il en va de même pour toute autre activité. Elles ne sont pas à vous. Ramana Maharshi

Lorsque nous avançons vite dans le Train,
Les arbres et les maisons roulent vers l’arrière,
Mais le ciel étoilé au-dessus de la plaine,
Vole et nous suit à la trace par derrière. James Thomson

Au centre, où personne n’habite, cette lumière est éteinte… car en son Fond demeure la quiétude indivisible, immobile, et par son Immobilité toute chose se trouve en mouvement. Eckhart

Et chaque Espace que l’homme contemple autour de sa demeure,
Debout sur son toit ou dans son jardin au sommet d’une colline
Haute de vingt cinq étages, tel est son Univers :
A l’horizon le Soleil se lève et se couche, les Nuages s’inclinent
Pour rencontrer la Terre et la Mer dans un espace ordonné :
Le Ciel étoilé n’arrive pas plus loin ; il se plie et s’étend
De tous les côtés, et les deux Pôles tournent sur leurs gonds dorés ;
Et s’il bouge de sa demeure, le Ciel bouge également.
Où qu’il aille, son voisinage ne le perdra.
Ainsi est l’Espace et les dimensions vues de la Terre.
William Blake

Si on vous demande, ‘Quel est le signe de votre Père en vous ?, répondez, ‘C’est le mouvement et le repos’. L’Evangile de Thomas

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Commentaires

Il y a plusieurs années, Douglas Harding donna un atelier de travail en Irlande. Pendant une pause, un ami lui parla.
« Douglas, vous avez plus de quatre vingt ans et vous n’arrêtez pas de voyager à travers le monde. Cela ne semble pas vous fatiguer ! »
Douglas répondit :  « C’est parce que je ne vais nulle part ! » R.L. UK

Dans l’atelier de travail, il y avait un homme à ma droite qui dit plusieurs fois combien il trouvait significatif de sentir qu’il était immobile tandis que c’était la scène qui bougeait. Il m’a vraiment touché… J’ai alors demandé aux participants de faire l’expérience où on fait tourner le monde – nous l’avons fait pendant dix à quinze minutes. C’était une expérience très forte pour beaucoup d’entre nous. Combien simple et accessible est cette vision sans tête et combien facile à la partager. Après la soirée du vendredi, l’un des participants est rentré chez lui et il a montré cette expérience à son épouse. R.L. UK

J’étais un des participants qui ont fait tournoyer le monde pendant dix à quinze minutes. C’était pour tout le monde présent, y inclus moi-même, une expérience très forte. Ce qui m’a étonné, c’est qu’en dépit d’avoir fait l’exercice pendent si longtemps, je n’avais pas la tête qui tournait. Le corps/esprit avait perdu sa domination sur ce à partir d’où je regarde. C’est arrivé plusieurs fois, en faisant les expériences, et cela m’a littéralement ramené chez moi. G. USA

J’habite à Amsterdam. J’ai découvert la voie sans tête lors d’un atelier de travail qui a duré deux jours, à Nice, dans le Sud de la France. L’atelier avait été donné par Douglas Harding, il y a maintenant trois ans. L’exercice ‘Désigner du doigt’ m’a littéralement coupé la tête et l’expérience ‘Les yeux fermés’ m’en a libéré définitivement. Je n’avais rien attendu de particulier de ce séminaire. Le nom de Douglas Harding m’était familier : j’avais lu quelque chose lui concernant dans le livre de Colin Wilson, Beyond the Occult. Wilson y cite le fameux passage du début du livre Vivre Sans Tête en disant que tout cela est fort bien, mais que ce n’est sans doute pas plus que la vacuité et la simplicité ressenties par les vaches dans les prés ! Eh bien, je pensais que j’allais peut-être assisté à une bonne lecture sur le Bouddhisme Zen. Je ne m’attendais pas du tout à être décapité d’une telle manière. Il était difficile de ne pas éclater de rire durant la bonne partie du séminaire. Cette nuit-là, et toutes les autres nuits pendant les trois semaines suivantes, je trouvais cette façon de regarder vers l’intérieur – de prendre conscience de soi – si intéressante et absorbante, si parfaite et complète, que dormir me paraissait une absurdité. Allongé, je restais éveillé pendant des heures – voyant et réalisant le sens de ce que j’avais découvert.

Depuis lors, voir est devenu moins intense mais constant. Cela a pris quelque temps avant de m’assurer que c’était le monde qui bougeait, mais pas moi. Maintenant c’est toute une aventure de faire du vélo dans cette belle ville et de voir, sans le moindre doute, que c’est Amsterdam qui s’envole pendant que ‘je’ suis ce qui reste immobile et tranquille. C’est un spectacle dont je ne me lasserai jamais que de voir les objets proches, comme la route filant sous mes pieds, et les choses distantes, comme les bâtiments et les arbres flottant gracieusement par mes côtés. C’est sûrement devenu mon exercice favori. J.R. Pays-Bas

On a fait le test où, tout en pointant le doigt vers soi-même, on tourne autour de son propre axe. Cela m’a rappelé une expérience aikido (un art martial). Je pratique l’aikido deux à trois fois par semaine. A certains moments de la pratique, j’éprouvais deux types de difficulté : l’une était que, quand je m’entrainais avec d’autres personnes, je me sentais envahi par une espèce de peur lors d’une attaque par quelqu’un d’autre. Cela rendait mon corps raide et tendu, ce qui empêchait une bonne exécution de la technique. Une autre difficulté était que j’avais parfois la tête qui tournait, à cause de tous ces mouvements et culbutes autour. Ces problèmes ont disparu comme de la fumée quand je me rappelais que j’étais le Vide. Si quelqu’un m’attaquait, je me sentais détendu, car qui était là pour se faire attaquer ? Quand je faisais une chute, je ne sentais plus la tête qui tournait, parce qu’il n’y avait personne, ici, avec une tête qui tournait. Au lieu de cela, il y avait juste cette immobilité dans laquelle le monde tournait, pas moi. M. Belgique

Sur le chemin de retour, je conduis ma camionnette dans les rues de la ville et aux alentours, en me concentrant sur le trafic et sur les lumières de signalisation. Puis, je bifurques pour rentrer dans la tranquillité de l’autoroute. Il n’y a pas d’illumination à cette heure de la nuit et il n’y a pas beaucoup de trafic ; je poursuis tranquillement ma route et regarde les lignes blanches au sol arriver et s’en aller, entrer et sortir de la zone illuminée par mes phares.

Rien n’arrive du sens contraire. Ou, si, peut-être – mais je suis concentré sur la partie noire juste en face du rayon de mes phares. Mon esprit se trouve en mode ‘pilote automatique’. La douce lumière verte de mon tableau de bord m’apaise les yeux, illumine mes mains sur le volant et laisse le restant du véhicule, comme une tache noire de velours, en arrière.
Conduire ainsi sur une route relativement droite ne demande pas beaucoup de mouvements et me permet de me détendre, ce qui, à la longue, me laisse avec l’attention uniquement sur les mains, me donnant la sensation de n’en pas faire partie ou d’en être dissocié. Peut-être sont-elles à quelqu’un d’autre !

Cette tranquillité en moi-même fait contraste avec la vitesse hypnotique de la route, se précipitant dans la mare de lumière qui est devant, floue, fluide, autour de la camionnette et passant sur les côtés. Je ne sens pas mon corps, juste mes mains. Il n’y a que ‘moi’. Regardant dehors. Comme voyant le monde à travers une fenêtre ayant trois dimensions, protégé de l’environnement extérieur. Tierce partie. Je suis l’Immobilité, mon attention se dirige vers l’extérieur.

Voilà… c’est une tentative pour décrire une expérience particulière que j’associe à ‘la vision sans tête’. I.K. UK

Balancer
Balancer c’est gai
Balancer c’est léger
Balancer en haut
Balancer en bas
Balancer très haut
Mais jamais moi.
Rosemary, âgée de 7 ans

En faisant mon jogging ce matin, à un moment donné j’ai décidé de marcher à reculons pour voir le beau lever du soleil sur les Alpines. Et tout à coup, surprise ( bon – peut-être pas pour vous qui, depuis longtemps, êtes habitués à ‘voir’, mais pour moi !), j’ai réalisé comment la route sortait de moi en flottant, comment l’espace, ici, donnait naissance aux collines, là-bas, aux montagnes, au soleil… Comme cet espace est créatif, comment, comment… SURPRENANT ! S.C. Allemagne

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